11 000 postes sont à pourvoir au niveau national » : les communes rivalisent pour renforcer leur police municipale

Les policiers municipaux sont soumis depuis janvier à un nouveau régime indemnitaire. Reims, dont les variables de rémunération sont revalorisées au maximum, fait concurrence aux autres polices de la Marne.

La ville de Reims a déployé les grands moyens pour sa police municipale ! Depuis l’application au 1er janvier d’un nouveau régime indemnitaire, chaque commune a la possibilité de revaloriser la rémunération de ses policiers municipaux. Selon le syndicat Force Ouvrière (FO), le maire Arnaud Robinet, a fixé notamment les variables de rémunération, à 5 000 euros brut par an pour les agents de catégorie C et à 7000 euros par an pour les chefs de service, de catégorie B, soit le plafond maximal autorisé par le décret du le 26 juin 2024.

Une reconnaissance fortement appréciée par la police rémoise : « on est souvent primo-intervenant sur les opérations à risque. Alors si on veut faire bouger les choses, ça n’a pas de prix », explique Anthony Curtz, secrétaire adjoint de la Force ouvrière (FO) en charge de la police municipale de la Ville de Reims.

Cette hausse des indemnités a lieu dans un contexte de manque d’effectifs, selon Romain Nicolas, secrétaire adjoint CFDT interco Marne et policier municipal à Épernay : « 10 000 postes sont à pourvoir au niveau national, donc forcément les villes essaient d’attirer de nouveaux agents »

Des indemnités moins élevées dans les autres villes marnaises

Une augmentation des indemnités différentes d’une ville à l’autre de la Marne. A Châlons-en-Champagne et Epernay, les variables de rémunération peuvent désormais atteindre 4000 euros pour la catégorie C, avec un inconvénient : le treizième mois est désormais intégré dans la part variable. Les primes n’ont par ailleurs, pas changé à Epernay, pour la catégorie B.

D’autant que les critères pour obtenir les parts variables divergent aussi en fonction des communes. Selon les syndicats, il n’y pas de critères à Reims tandis qu’à Epernay, l’armement et l’intervention sur le domaine public des agents font partie des conditions pour l’obtention d’indemnités.

Le nouveau régime reçoit un accueil plus mitigé dans ses autres municipalités, car les attentes étaient hautes :

« Cela faisait plus de vingt ans que les rémunérations de la filière n’avaient pas été revues »

Romain Nicolas, secrétaire adjoint CFDT interco Marne

Certains syndicats comme la CFDT et la CGT ne s’étaient d’ailleurs pas positionnés en faveur de ce régime.

Selon lui, « la majorité des agents déjà installés dans une commune ne demanderont pas de mutation, mais les futures recrues se poseront peut-être la question d’aller dans une ville où les indemnités sont plus élevées. »

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