De l’exemplarité

 

« DE L’EXEMPLARITÉ »


Certains sujets d’actualité alimentent notre réflexion plus que d’autres, et, aussi paradoxal que cela puisse paraître pour un mouvement syndical, il se trouve que la polémique engendrée par le conflit ouvert entre le chef des armées et le Chef d’état major des armées, a fait écho pour ce qui concerne nos problématiques de travail au sein de la VSE.

En premier lieu, nous avons constaté que la posture du « Chef » lorsqu’elle n’est pas sous tendue par une expérience, un vécu, et lorsqu’elle est auto proclamée , passe très mal.

En effet , l’autorité ( au risque de nous répéter ) ne se décrète pas, elle procède d’un phénomène de reconnaissance par l’autre sans quoi elle prend sa forme dévoyée qui est « l’autoritarisme ».

Dans un article publié en mars 2017, le Général De Villiers déclarait :

«  On n’a jamais rien trouvé de plus solide, ni de plus efficace, que l’exemplarité comme fondement d’un commandement réussi. L’exemple commande. Il parlera toujours plus fort que la voix.

 

Il s’agit moins pour le chef de “faire un exemple” que “d’être un exemple” ! »

 

Bien évidemment , cette phrase pleine de bon sens nous conduit une fois encore à nous interroger sur notre système pyramidal qui va à l’encontre de ce principe et qui voudrait nous imposer un schéma de soumission à une autorité dont le fondement est dénué de sens.

Nous poursuivons sur l’idée que notre système souffre de l’absence de l’exemplarité comme fondement de l’autorité et cela car on persiste à penser que l’obtention du sésame qu’est le concours, autorise explicitement la nomination à des postes de responsabilité.

Ce raisonnement est un peu le même que celui qui consiste à laisser croire qu’une tête bien faite est la garantie d’une pédagogie adaptée et efficace.

«  Je parle Anglais donc je peux enseigner l’Anglais »

 

La dimension pédagogique et celle de « meneur d’hommes » sont totalement absentes de la réflexion sur le management.

Lorsque s’ajoute à cela une absence totale de contrôle de l’action managériale, cela engendre des cas finalement assez courants de personnes qui évoluent à leur guise et dont l’unique préoccupation est de masquer leurs failles pour pérenniser leur positionnement hiérarchique et même grimper les échelons sans en avoir les mérites.

 

Cet état de fait constitue une insulte pour les nombreux cadres qui assument pleinement leurs fonctions, de manière responsable et avec pugnacité.

 

Ne nous y trompons pas, c’est bien là que se trouve en grande partie l’explication de la majeure partie des dysfonctionnements constatés par beaucoup, et qui causent cette inertie uniquement profitable au tenants du système.