Le nouveau régime indemnitaire de la police municipale divise

Depuis le 1er janvier, les policiers municipaux bénéficient d’un nouveau régime indemnitaire. Fruit des négociations entre les syndicats et le précédent gouvernement, sa mise en œuvre se fait de manière disparate.

Après plusieurs mois d’âpres négociations entre les organisations  syndicales et le gouvernement, le nouveau régime indemnitaire ISFE des policiers municipaux est entré  en vigueur le 1er janvier 2025.

Non sans quelques grincements de dents, des grèves et un surcroît de travail pour les services des RH…

« Mais, parmi nos collectivités adhérentes, sept sur dix ont été au rendez-vous et ont délibéré avant les vacances de Noël », se félicite Bastien Taloc, conseiller « FPT » à France Urbaine, qui souligne la difficulté de l’exercice en un laps de temps très court : Le décret ayant été signé fin juin, les collectivités n’ont en réalité eu que trois ou quatre mois pour faire des propositions aux organisations syndicales, les négocier, passer en CST, puis en conseil municipal. C’était irréaliste ! »
Des efforts très divers.

FOCUS

Une part fixe et une part variable.
La réforme du régime indemnitaire, actée par le décret du 28 juin 2024, doit permettre aux 28 000 policiers municipaux et gardes champêtres de voir leur rémunération évoluer.

Concrètement, la prime de police a été réévaluée comme suit :


30 % pour les agents de la
catégorie C (soit 94 % des agents),
32 % pour ceux de la  catégorie B et
33 % pour ceux
de la catégorie A.

L’indemnisation d’administration et de technicité disparaît, remplacée

par une part forfaitaire liée à l’engagement et à la manière de servir avec des plafonds réévalués : 


5 000 euros de plafond pour les agents « C » ;
7 000 euros pour les agents « B
» ;
9 500 euros pour les agents « A ».