
« La menace du chômage ne fera pas taire nos revendications »
L’éditorial de Frédéric Souillot
Secrétaire général @SouillotFo sur Twitter
L es chiffres du chômage publiés la semaine dernière par la Dares confirment la nette dégradation du marché du travail, ressentie tout au long de l’année 2024 et particulièrement depuis l’été. Les multiples annonces de plans sociaux finiraient bien par se traduire dans les statistiques.
Qu’elles se produisent dans de grands groupes comme Casino, Valeo, Auchan ou Michelin comme dans de plus petites entreprises, elles n’ont épargné aucun secteur : construction, commerce, industrie, chimie… Elles sont la partie visible de l’iceberg. Conséquence du ralentissement des créations d’emplois, de l’augmentation des défaillances d’entreprises et des licenciements, l’inversion de la courbe du chômage est désormais bien concrète, loin d’être un « biais statistique ».
Elle touche l’ensemble des demandeurs d’emploi, dans toutes les catégories d’âge et plus particulièrement les jeunes, repoussant une nouvelle fois l’objectif affiché par les pouvoirs publics d’un retour au plein emploi. À la fin de l’année 2025, la Banque de France anticipe une remontée du taux de chômage autour de 8 %.
Cette dégradation de la situation de l’emploi pourrait durer, dans un contexte économique particulièrement incertain. Les difficultés post-Covid, l’épisode d’inflation, la baisse de la consommation, le coût de l’énergie, le gel des investissements, le contexte international n’expliquent pas tout. De nombreuses entreprises, qui souvent ont perçu des aides publiques massives pendant des années, s’engagent dans des plans de restructurations et de suppressions d’emplois pour préserver leurs marges et leurs profits ; ces mêmes entreprises qui agitent à nouveau la menace de délocalisation pour tenter de sauver leurs avantages fiscaux…
Partout où elle est présente, FO se bat, FO agit